L'affichage environnemental des textiles est une initiative visant à informer les consommateurs sur l'impact écologique des vêtements qu'ils achètent tout au long de leur cycle de vie. Cela inclut les étapes de la production des matières premières, de la fabrication, de la distribution, de l'utilisation et de la fin de vie du produit.
Il résulte de l’article 15 de la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, dite loi AGEC, remplacé par l’article 2 de la LOI n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi Climat et Résilience. Ces textes requièrent "Un affichage destiné à apporter au consommateur une information relative aux impacts environnementaux [...] d'une catégorie de biens ou de services mis sur le marché national ».
1. Sensibilisation des consommateurs : L'objectif principal est d'informer les consommateurs sur l'impact écologique de leurs achats. En disposant de ces informations, les consommateurs peuvent faire des choix plus éclairés et responsables.
2. Promotion de la transparence : Les entreprises sont encouragées à être plus transparentes quant à leurs pratiques de production et à leur impact environnemental. Cela peut inciter à des améliorations continues dans les processus de fabrication.
3. Réduction de l'impact environnemental : En mettant en lumière les impacts écologiques, l'affichage environnemental pousse les entreprises à adopter des pratiques plus durables, réduisant ainsi l'empreinte écologique de l'industrie textile.
L’affichage environnemental s’est d’abord concentré sur le secteur textile (et alimentaire dont l’article ne parlera pas ici). Il repose sur des travaux démarrés en 2009 de la part des acteurs du secteur et sur un cadre technique solide et encadré. Ce cadre se base sur les référentiels sectoriels de l’analyse du cycle de vie et sur une base de données nationale.
Ces travaux ont donné lieu à un outil de calcul : Ecobalyse permettant de donner un « indice de coût environnemental » exprimé en points d’impact qui permet aux consommateurs de comparer les produits entre eux. La méthodologie exposée mobilise les méthodes de référence pré-existantes (socle technique Ademe 2018) ou en construction (PEFCR Apparel & Footwear).
Il est le résultat d’un travail collectif entre l’ADEME, les autorités françaises, les comités d’experts et les nombreux retours des marques sur plusieurs semaines. Un webinaire s’est tenu le 25 juillet pour donner les dernières évolutions de l’outil ainsi que le calendrier de déploiement.
Les textes réglementaires sont donc attendus pour la fin de l’année avec, dans un premier temps, une mise en application volontaire.
L’affichage environnemental français s’appuie sur le socle européen du Product Environmental Footprint Category Rules (PEFCR) qui donne un ensemble de directives élaborées par la Commission Européenne pour encadrer l’évaluation environnementale des différentes catégories de produits.
Vous trouverez sur Ecobalyse des critères qui viennent compléter ce socle pour finalement donner le coût environnemental du textile. Ainsi, le rejet des microfibres, l’export hors Europe des textiles en fin de vie et leur toxicité seront des paramètres supplémentaires qui auront un impact les scores finaux. De plus, la durabilité non-physique, c’est-à-dire les facteurs qui jouent un rôle dans la durée de vie d’un textile autre que ceux liés à l’usure, viendra pondérer ce score.
La durabilité physique sera quant à elle prise en compte dans un second temps, lorsque les travaux européens seront finalisés.
Ce score environnemental est aujourd’hui donné à un niveau 1. Cela veut dire que les des valeurs moyennes sont données sur l’impact des flux de chaque étape du cycle de vie du produit en fonction des informations renseignées par les fabricants. Les marques sont invitées à partir de septembre à travailler à un niveau 2 qui permettra de rentrer des informations plus précises sur les flux (mix énergétiques, modes de transports, procédés…) qui entrent réellement en compte dans la fabrication de leurs textiles. Cela donnera un score plus près de la réalité tout en récompensant de manière plus adéquate les pratiques d’éco-conception les plus vertueuses.
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